Cette fois encore, voilà un artiste avec lequel Daniel DUCHOZE bouscula les us et coutumes de l’Ecole Normande:
Jean-Pierre CEYTAIRE, dont le classicisme apparent n’est que tourments, tout comme sa luxure obsédante fait froid dans le dos! Vêtus ou nus, ses corps de déplacent en situations ambigües où formes plantureuses, appâts indiscrets et sexualité omniprésente composent de multiples récits audacieux ou cruels qu’accentue une matière recherchée, précieuse et symbolique par rapport au formel de la construction. Magicien diabolique, Jean-Pierre CEYTAIRE campe ses personnages sans beauté essentielle, menant l’observateur vers la vertigineuse expression d’oeuvres dénuées de toute convention malgré la perfection d’une réalité déliée et obsédante, presqu’exaspérante. Muses, reines, bonnes composent une source infinie d’inspiration objective où désir et luxure se faufilent au gré d’une imagination complexe de l’artiste et d’un talent peu ordinaire qui a réussi magistralement la représentation de l’équivoque et des fantasmes sous une peinture, un dessin ou une gravure superbement élaborés de main de maître par une âme faite d’émotions.